quels sont les acteurs au cœur de la crise électrique ? – Jeune Afrique


La centrale d’Azito en Côte d’Ivoire, dont Globeleq envisage d’ajouter 250 MW à sa capacité de production actuelle de 440 MW. © Globeleq
Le secteur de l’électricité ivoirien traverse une grave crise. Un plan de délestage, qui concerne entreprises et particuliers, est en cours. De nombreux acteurs sont mobilisés, en attendant un retour à la normale dans deux mois.
Comment un pays qui a augmenté sa production d’électricité de 60 % en dix ans – au point d’en exporter une partie chez ses voisins – peut-il se retrouver en situation de délestage ?
En Côte d’Ivoire, 180 entreprises et des millions de foyers – à Abidjan et à l’intérieur du pays – sont soumis depuis plus d’un mois à des coupures pour pallier un déficit estimé à 200 MW, conséquence de pannes en cascade sur le réseau thermique (qui représente 60 % de la production totale) et d’investissements qui ont pris du retard notamment en raison de la crise sanitaire du Covid-19.
D’ici à deux mois, la situation sera redevenue normale
Le nouveau ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Thomas Camara, qui pilote la gestion de cette crise inédite depuis le milieu des années 1980, préfère employer le terme de « rationnement ». « Nos équipes sont sur le terrain et mettent tout en œuvre pour réduire le temps d’indisponibilité de l’électricité. Une grosse turbine à gaz est en construction sur le réseau thermique, et les travaux sont accélérés. Nous assurons à la population que, d’ici à deux mois, la situation sera redevenue normale », a-t-il affirmé.
Thomas Camara, le sauveur ?