pourquoi Louis Paul Motaze mise sur un nouvel eurobond – Jeune Afrique


Louis Paul Motaze, ministre camerounais de l’Économie, au siège de la Banque mondiale, en 2016. © ZACH GIBSON/AFP
Emboîtant le pas à la Côte d’ivoire et au Bénin, le pays, qui sollicite 686 millions d’euros, compte sur une conjoncture favorable.
« Le timing est parfait et le contexte favorable », commente un analyste financier à propos de la décision de Paul Biya de retourner sur le marché international des capitaux. Le 26 mai, le président camerounais prenait une ordonnance autorisant entre autres l’émission d’un eurobond de 450 milliards de F CFA (686 millions d’euros) pour racheter partiellement ou totalement celui de 2015.
Une « solution optimale » pour des analystes locaux, d’autant qu’une alternative fut un temps explorée au ministère des Finances, et discutée avec le FMI et la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) : la « domestication » consistant à émettre un ou plusieurs emprunts en F CFA pour rembourser l’eurobond.
« Il aurait fallu pour cela qu’il y ait suffisamment de profondeur et d’appétit sur le marché domestique. Au cours actuel, les 750 millions de dollars de l’eurobond représentent autour de 400 milliards de F CFA. Or, l’historique des emprunts obligataires locaux incite à de la prudence quant à la faisabilité d’une telle levée de fonds », pointe l’un d’eux.
Aérer les échéances