Pour Akinwumi Adesina, la BAD est la redistributrice idéale des DTS en Afrique – Jeune Afrique

La banque panafricaine s’estime bien placée pour redistribuer les « droits de tirages spéciaux » (DTS), les nouvelles ressources monétaires du FMI dont les pays africains espèrent recevoir 100 milliards de dollars.
« Les DTS devraient être émis à une banque comme la BAD. Nous sommes recommandés pour les recevoir et ensuite procéder à un octroi aux [autres] banques africaines », a déclaré le président de la Banque africaine de développement Akinwumi Adesina lors de la conférence de presse clôturant la 56e assemblée annuelle de l’institution – qui s’est tenue intégralement de façon virtuelle.
Sur les 650 milliards de droits de tirages spéciaux (DTS) évoqués par le FMI, l’Afrique devrait – selon le système de quote-part – en recevoir 33 milliards. Lors du sommet de Paris sur les économies africaines, le président français et les dirigeants africains ont demandé la réallocation de 100 milliards de DTS des pays industrialisés vers les pays africains.
Permettre de fournir des devises aux pays qui en ont besoin sans créer de dette supplémentaire
Pour rappel, les DTS sont des actifs de réserve internationaux crées en 1969 par le Fonds monétaire international (FMI). Concrètement, ils permettent de fournir des devises aux pays qui en ont besoin sans créer de dette supplémentaire.
Pour accéder aux DTS, les récipiendaires doivent pouvoir justifier de leur utilisation vers des projets spécifiques, pour accompagner la relance post-Covid-19 ou investir dans la croissance verte.
Justement, la BAD estime avoir une expertise reconnue dans le « fléchage » des financements vers des projets spécifiques. « Les DTS devraient être utilisés pour orienter les financements vers l’Afrique […] afin de soutenir une reprise verte, résiliente au climat et inclusive », a déclaré le président de la Banque africaine de développement (BAD).