Manifestations à Paris et Bamako pour la libération du journaliste Olivier Dubois

Olivier Dubois a été enlevé il y a deux mois jour pour jour au Mali. Pour réclamer sa libération, une centaine de personnes se sont rassemblées à Paris. Le journaliste français est l »otage d’un groupe djihadiste lié à al Qaïda.
Dans la foule place de la République, il y a sa soeur, et ses collègues de Libération, du Point et de Jeune Afrique, les médias pour lesquels travaille Olivier Dubois.
Pour la journaliste Florence Aubenas, otage en Irak pendant cinq mois en 2005, il faut médiatiser son enlèvement. « On a vraiment l’impression (quand on est otage) d’être au fond d’un puits, que tout le monde vous a oublié, que vous n’êtes plus en contact avec personne, avec le pays d’origine… On est dans cette situation-là. Et savoir qu’on pense à vous, pouvoir avoir un message, pouvoir se dire +ils sont là, ils ne m’oublient pas+ c’est quelque chose de primordial et c’est pour ça qu’on est ici aujourd’hui. »
Journaliste indépendant de 46 ans Olivier Dubois est le seul otage français connu dans le monde.
Marc de Bony, porte-parole du comité de soutien à Olivier Dubois, estime que cette manifestation va au-delà du simple journaliste : « Avec Olivier, il y a la question d’un modèle de société dans laquelle on a envie de vivre ou pas. Est-ce qu’on souhaite que des journalistes puissent aller sur des terrains difficiles, chercher de l’information pas facile, ou est-ce que l’on souhaite une société qui ne comprend pas le monde où l’on vit et qui est fermée sur elle-même ? Nous, on pense que ça implique toute la société française, cette question de la liberté de la presse, de la capacité des journalistes à travailler y compris à l’étranger, y compris sur un terrain compliqué comme celui du Mali. »
Comme à Paris une centaine de personnes ont aussi manifesté leur soutien à l’otage, au même moment à Bamako, au Mali.