Les secrets des « noces de diamant » entre De Beers et le Botswana – Jeune Afrique


Un « sightholder » évalue une sélection de pierres brutes. Les valoriser est crucial pour cet État dont la filière pèse plus 40% de son PIB. © Chris Ratcliffe/Bloomberg via Getty Images
Classé au deuxième rang mondial des producteurs de pierres, Gaborone, appuyé par le diamantaire sud-africain, a décidé de construire son propre centre de tri et de commercialisation.
Avec quatre gisements parmi les plus riches au monde, la production de diamants du Botswana représentait jusqu’en 2019 autour de 24,2 millions de carats, ce qui classait Gaborone au deuxième rang mondial des producteurs, derrière la Russie. Pas moins de 65 % de l’approvisionnement de la compagnie De Beers, partenaire privilégié du pays depuis son indépendance en 1966, est extrait des sites diamantifères du pays.
Le groupe, né en Afrique du Sud, filiale d’Anglo American, est actionnaire à 50 % avec l’État de deux entreprises : Debswana, chargée de l’exploitation des quatre mines, et Diamond Trading Company Botswana (DTCB), fondée pour valoriser les diamants. Pour ce pays d’Afrique australe semi-désertique et peuplé de seulement 2,3 millions d’habitants, la plue-value de ses diamants est une question cruciale : la filière pèse plus de 40 % du PIB du pays.