La France restitue une centaine d’antiquités à l’Egypte

Plus d »une centaine d’antiquités d’origine égyptienne, qui avaient quitté illégalement ce pays, ont été restituées cette semaine à l’Égypte par la France après le travail des enquêteurs de l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC).
L’office, qui dépend de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) et dirigé par le colonel Didier Berger, avait été saisi de cette affaire en décembre 2019 à la suite d’une dénonciation anonyme sur la présence, dans la succession d’un passionné d’égyptologie, d’objets dépourvus des documents autorisant leur sortie du territoire égyptien.
La juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, avait ouvert une enquête.
Ces pièces d’antiquités, 114 au total, étaient « des petits objets ayant une valeur extrêmement importante pour l’Égypte« , a expliqué à l’AFP le colonel Berger.
Il y avait des « statuettes, des objets funéraires, des masques, des morceaux de statue en granit, de la vaisselle égyptienne antique…« , a-t-il précisé
Les deux héritiers du passionné d’égyptologie, qui partageait son temps entre l’Égypte et la France, ont reconnu devant les enquêteurs être « dépourvus » des certificats autorisant la sortie de ces objets de leur pays et ils ont accepté leur restitution , a ajouté le colonel.
La restitution a eu lieu mercredi à l’ambassade d’Égypte à Paris, en présence du procureur général de ce pays, qui a rang de ministre, Hama El Sawi, et de membres du ministère des Antiquités. Côté français, étaient notamment présents le colonel Berger et la magistrate du parquet de Bordeaux en charge du dossier.