la chute de Boris Boillon, ex-ambassadeur en Tunisie – Jeune Afrique


Boris Boillon, à Tunis, en mars 2011. © WITT/SIPA
L’ex-ambassadeur de France en Irak et en Tunisie, Boris Boillon, s’est vu déchoir de la Légion d’honneur quatre ans après sa condamnation. Retour sur son parcours émaillé de frasques.
Après les procès, Boris Boillon perd titres et dorures. Suspendu, puis radié du Quai d’Orsay en 2019, à 51 ans, ce membre du sérail de Nicolas Sarkozy a été déchu de la Légion d’honneur le 6 juillet 2021 (à la suite d’un décret présidentiel du 2 juillet), au même titre qu’un autre proche de l’ex-président français, l’avocat Arnaud Claude. Ces destitutions surviennent après celle, fin juin, d’Isabelle Balkany, première adjointe à la mairie de Levallois.
Cette distinction, la plus haute pouvant être attribuée au nom du chef de l’État, récompense les citoyens jugés les plus méritants. Elle peut être en effet retirée en cas de condamnation pénale ou d’actes contraires à l’honneur ou aux intérêts de l’Hexagone.
Nébuleuse irako-libyenne
Dans le cas de Boris Boillon, c’est l’affaire dite de la gare du Nord qu’il continue à payer. Interpellé alors qu’il s’apprête à prendre le train pour Bruxelles en 2013 avec un bagage contenant pas moins de 350 000 euros en petites coupures, il est condamné quatre ans plus tard pour « blanchiment de fraude fiscale » et « manquement à l’obligation déclarative de transfert de capitaux ». Verdict : un an de prison avec sursis, assorti d’une interdiction d’exercer toute fonction publique, profession commerciale ou industrielle, de gérer une entreprise pendant cinq ans, mais aussi d’une confiscation des billets saisis et plus de 125 000 euros d’amende douanière et de paiements à l’État.