Journée mondiale contre la traite d’êtres humains

 Journée mondiale contre la traite d’êtres humains

Elles sont souvent invisibles, prises au piège de réseaux mafieux. Les victimes de trafic d »êtres humains se sont pourtant faites entendre à Abudja au Nigeria. A l’occasion de la journée internationale contre ce crime, elles ont pris la parole et raconté ce qu’elles ont traversé. Selon l’ONU, près de 25 millions de personnes sont en proie à ce type de trafic à travers le monde.

« Celui qui meurt est jeté, pas d’enterrement, pas de funérailles. Nous avons continué le voyage. Après une semaine et deux jours dans le désert, nous sommes arrivés dans une ville appelée Sabha en Libye qui est connue pour le trafic d’êtres humains et les enlèvements », raconte Kennedy Obinna, survivant.

Les victimes finissent souvent dans des maisons closes, ou travaillent comme domestiques ou ouvriers exploités. Une forme d’esclavage moderne à peine dissimulé surfant sur la misère qui frappe les pays du Sud.

« Les gens sont recrutés à divers endroits et emmenés dans des lieux où on leur fait croire qu’ils ont une dette envers quelqu’un. On leur demande des sommes comme 70 000 dollars, 80 000 euros et tout ça pour dire ‘c’est la somme d’argent que nous avons utilisée pour vous amener et tant que vous n’aurez pas payé tout ça, vous ne pourrez pas être libres' », analyse Josiah Emerole, directeur de l’agence nigériane de prohibition du trafic d’être humains.

Beaucoup finissent en Europe immigrés illégaux sans droits à la merci de réseaux criminels, victimes des politiques migratoires toujours plus restrictives.

Côté policier, la coopération internationale a permis d’augmenter le nombre d’arrestations de trafiquants ces dernières années. Mais selon les ONG, bien davantage devrait être fait.

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