JO de Tokyo : de l’or pour Clarisse Agbegnenou

Son seul objectif, c »était l’or. Sur le tatami du Budokan, Clarisse Agbégnénou, l’une des grandes stars attendues mardi aux Jeux olympiques de Tokyo, s’inscrit un peu plus dans l’histoire de son sport.
La judokate tricolore, qui avait échoué en finale à Rio en 2016, a hésité à arrêter sa carrière. Depuis, un sans-faute aux championnats du monde depuis cinq ans et deux victoires solides dans ce début de compétition du tournoi olympique l’ont mise sur les bons rails.
La Française de 28 ans, « terreur des tatamis » ne rêvaît que de la plus haute haute marche du podium pour ces Jeux. C’est chose faite. Son palmarès la place d’ores et déjà au Panthéon du judo français. Elle remporte aujourd’hui JO de Tokyo l’or olympique, le seul titre qui lui manquait.
Pour Agbégnénou, la journée a bien commencé à Tokyo
Grande favorite chez les -63 kg, la judoka française Clarisse Agbégnénou s’est qualifiée sans accroc pour les demi-finales du tournoi des JO de Tokyo mardi, et aura donc dans l’après-midi un combat pour une médaille.
Agbégnénou, qui vise un premier titre olympique à ajouter à ses cinq couronnes mondiales et à ses cinq sacres européens, a commencé son tournoi par une victoire expéditive face à la Cap-Verdienne Sandrine Billiet, battue par ippon en 19 secondes.
En quart de finale, la Française avait une adversaire un peu plus coriace avec la Néerlandaise Juul Franssen, deux fois médaillée de bronze aux championnats du monde et une fois aux championnats d’Europe.
Agbégnénou s’est finalement imposée grâce à un waza-ari marqué aux deux tiers d’un combat qu’elle a très nettement dominé, se montrant agressive et entreprenante de bout en bout.
Après sa victoire en demi-finale face à la Canadienne Catherine Beauchemin-Pinard, l’immense favorite des -63Kg s’est assurée une place en finale et une médaille. La sixième pour la France.
Pour décrocher son billet pour la finale, la N.1 mondiale française a dominé par waza-ari la Canadienne Catherine Beauchemin-Pinard.
En finale, Agbégnénou a affronté la Slovène Tina Trstenjak, qui l’avait battue en finale des JO-2016 à Rio.
Aujourd’hui, sa revanche, Clarisse Agbegnenou l’a eu. Elle est championne olympique.
Une blessure de Rio encore vive
Depuis les Jeux de Rio en 2016, où elle avait décroché l’argent, Agbégnénou, 28 ans, mûrit sa revanche, comme une forme d’obsession. Désabusé, elle avait lâché, après sa défaite en finale face à la Slovène Tina Trstenjak » Ce n’est pas la bonne! », après avoir reçu sa médaille.
Et c’est pourquoi l’année d’attente supplémentaire imposée par le Covid avant de pouvoir poser les pieds au Budokan, la mythique salle de judo du centre de Tokyo, lui a tant pesé.
Profondément affectée par le report des JO l’an dernier, Clarisse Agbégnénou a failli tout arrêter
Après l’annonce du report des jeux d’un an à cause la situation sanitaire au niveau mondial, la championne tricolore a bien failli abandonné. « Ça a été très difficile, très, très dur. Je n’aurais jamais pensé être aussi bas, dans ma vie, dans ma carrière. Je voulais presque tout arrêter, j’en étais là« , a confié la judokate le 10 juin dernier à Budapest, juste après avoir gagné son 5e titre mondial dans la catégorie.
Porte-drapeau de la délégation française
Encore une nouvelle ligne inscrite à son palmarès déjà bien rempli , Clarisse Abegnenou a été nommée porte-drapeau de la délégation olympique française par le Comité National Olympique du Sport Français. A ses côtés, le gymnaste Samir Aït Saïd.
Avec son titre, elle offre la sixième médaille à la France de ces jeux olympiques de Tokyo.
Le judo français a désormais remporté quatre médailles depuis le début de ces Jeux, le bronze samedi pour Luka Mkheidze chez les -60 kg, l’argent dimanche pour Amandine Buchard en -52 kg, le même métal lundi pour Sarah-Léonie Cysique en -57 kg, et l’or d’Agbégnénou.