Hong Kong : le journal pro-démocratique Apple Daily est mort, « victime de la tyrannie de Pékin »

 Hong Kong : le journal pro-démocratique Apple Daily est mort, « victime de la tyrannie de Pékin »

Les journalistes de l »Apple Daily, le plus grand journal pro-démocratique de Hong Kong, se sont réunis pour la dernière fois dans leur salle de rédaction…

Après 26 ans d’existence, l’Apple Daily a cessé ses activités à partir de minuit et le dernier numéro à paraître ce 24 juin a été imprimé à un million d’exemplaires.

C’est la conséquence directe de l’opération menée le 17 juin. Ce jour-là, 500 policiers ont débarqué dans la salle de rédaction et arrêté 5 dirigeants du journal en raison d’une série d’articles, qui selon la police, appelaient à des sanctions internationales contre la Chine.

Armé de la loi sur la sécurité nationale promulguée par Pékin il y a un an, les autorités ont aussi gelé 2 millions d’euros d’actifs du journal, empêchant ainsi l’Apple Daily de poursuivre ses activités. Plus d’un millier de personnes, dont 700 journalistes, se retrouvent désormais sans emploi.

Au petit jour, les Hongkongais se sont précipités pour acheter la dernière édition du journal hongkongais. A la Une, « l’Apple Daily est mort », « la liberté de la presse est devenue la victime de la tyrannie » ou encore « La liberté, autrefois un bien de consommation courante, aujourd’hui un luxe ».

« Les Hongkongais ont perdu un média qui osait dire ce qu’il pensait et défendait avec insistance la vérité », ont commenté huit associations locales de journalistes dans un communiqué commun. Elles avaient aussi appelé les membres de cette profession à s’habiller en noir ce jeudi.

Le journal et son fondateur militant, Jimmy Lai, étaient devenus des symboles du mouvement pro-démocratique et une épine dans le pied du gouvernement et de la police de Hong Kong. Il encourt la prison à vie.

Le rédacteur en chef d’Apple Daily Ryan Law et son directeur général Cheung Kim-hung avaient été également inculpés le 18 juin pour collusion avec une puissance étrangère. Ils encourent eux aussi la prison à vie.

La disparition soudaine de ce journal est le dernier coup porté à la liberté les Hongkongais. Elle fait craindre, à terme, le déménagement de nombreux médias internationaux qui ont établi leur siège, dans le centre financier.

Et selon le chef de la diplomatie britannique, Dominic Raab, cette fermeture est une « démonstration glaçante » de la « campagne pour faire taire toutes les voix d’opposition » orchestrée par les autorités de Hong Kong.

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