Fraude ou « délit de solidarité » ? Incompréhension après la condamnation d’un ex-maire italien

En Italie, un ancien maire connu pour accueillir des migrants a été condamné pour fraude. Il a reçu le soutien de ses anciens administrés.
En Italie, Domenico Lucano est revenu ce vendredi dans le village dont il était maire, Riace, dans le sud de l »Italie. Et de nombreux habitants étaient là pour lui témoigner leur soutien.
L’ancien maire a été condamné la veille à 13 ans de prison, pour avoir enfreint la loi en accueillant des migrants dans sa commune.
Pendant des années, celui qu’on surnomme « Mimmo » a ouvert aux réfugiés, les portes de sa commune qui était en train de dépérir. Tout le monde y trouvait son compte.
D’où le sentiment d’incompréhension après la condamnation.
Les juges reprochent à Domenico Lucano d’avoir organisé des mariages blancs pour aider des migrantes menacées d’expulsion.
Il avait aussi attribué la gestion des ordures de son village à des coopératives liées aux migrants, faisant fi des appels d’offres obligatoires.
Ses avocats ont annoncé qu’ils feront appel de ce jugement en première instance, en soulignant que l’ex-maire n’a tiré aucun avantage pécuniaire dans cette affaire.
Distingué en 2010 comme troisième « meilleur maire du monde« , cité parmi les 100 personnalités les plus influentes par le magazine Fortune en 2016, M. Lucano avait inspiré un docu-fiction de Wim Wenders et un téléfilm.