De retour sur le chemin de Compostelle, après le Covid-19 et les confinements

Après les longs mois de crise sanitaire et de confinement, les pèlerins reviennent progressivement sur le chemin de Compostelle. Dans les sacs à dos, le poids des épreuves traversées durant la pandémie.
Le « Camino », le chemin de Compostelle, est resté quasiment désert ces derniers mois, à cause du Covid-19, et des restrictions de circulation.
A présent, les pèlerins reviennent.
Dans les sacs à dos, le poids des épreuves traversées durant la pandémie : la mort d’un proche, la perte d’un emploi, la séparation d’un couple, la dépression…
« On se décharge progressivement à mesure qu’on avance sur le chemin, confie Laura. On se recentre sur l’essentiel. La pandémie nous a permis de donner de la valeur aux choses importantes. »
« Là, on quitte notre routine, et on prend le temps de réfléchir à notre vie », ajoute son amie Carmen.
« Cela nous permet de lâcher prise », estime pour sa part Maria.
« Pèlerinage solitaire »
D’ordinaire, à cette période, des centaines de pèlerins arrivent chaque jour à St-Jacques de Compostelle. Là, ils ne sont que quelques dizaines à rallier chaque jour la célèbre ville de Galice et sa non moins célèbre cathédrale.
« Cette année, à cause de la pandémie, tout était différent, résume Vladimir, pèlerin tchèque, à son arrivée à St-Jacques. On a tous vécu un peu au ralenti. Et puis les gens ont été amenés à s’interroger sur leur vie. Je pense que ça peut être un déclic chez certains pour faire le pèlerinage de Compostelle. En tout cas, pour moi, ça aura été un pèlerinage solitaire. Sur l’itinéraire du « Camino Primitivo », je n’ai rencontré que 7 pèlerins. »
Le pèlerinage de Compostelle est une tradition qui remonte au Moyen-Age, avec des fidèles catholiques qui traversent l’Europe via différents itinéraires et convergent jusqu’à St-Jacques où se trouve le tombeau attribué à l’apôtre Saint-Jacques.