A la prison de Rennes, bientôt un quartier à part pour les femmes radicalisées

 A la prison de Rennes, bientôt un quartier à part pour les femmes radicalisées

C »est un projet présenté comme une première en Europe. Le centre pénitentiaire de Rennes va ouvrir en septembre un Quartier de prise en charge de la radicalisation (QPR) pour femmes. Il accueillera au départ six détenus, puis une trentaine à terme.

L’objectif n’est pas de constituer une unité de « déradicalisation »: « on n’a ni recette miracle, ni baguette magique. La déradicalisation est un fantasme, ça n’existe sans doute pas », juge Ismaël Righi, directeur adjoint à la lutte contre la radicalisation. Le dessein est bien d’« insuffler chez elles un doute sur leur croyance et sur ce qu’on a pu leur faire croire ».

Le passage dans ces QPR est d’une durée de six mois, renouvelable, sachant que les premiers bilans des QPR chez les hommes montrent que ce travail de « désengagement » doit généralement durer 18 mois pour porter ses fruits, avant le retour en détention ordinaire.

Selon la sociologue Géraldine Casutt, chercheuse à l’université de Fribourg (Suisse) et spécialiste des questions du djihadisme féminin, « le fait qu’une politique pénale se mette en place pour les femmes montre qu’il y a une prise de conscience de l’importance des femmes dans la place jihadiste », dans une opinion désormais marquée par l’attentat manqué contre Notre-Dame par un commando de femmes djihadistes en 2016.

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